Triboulette

Triboulette

Tu connais Triboulette ? Non ? En fait je crois que tu l’as déjà vue. Elle a deux nattes, parfois des couettes et le week-end elle laisse ses cheveux lâchés. Elle est plutôt blonde en été, rousse en automne, brune en hiver et châtain au printemps. Mais ce qui la caractérise surtout, ce sont ces taches de rousseurs sur le bout de son petit nez. Ces petites taches qu’elle n’aime pas du tout mais qui lui donne un air coquin qui la rendent si charmante. Son père lui dit toujours que plus tard ce seront ces petites taches taquines qui envouteront tous les princes charmants. Mais bon…pour l’instant, elle s’en moque du prince charmant. En plus, le seul qu’elle aime c’est…non mais tu ne crois pas que je vais te le dire ? C’est un secret. Notre secret ! Elle m’a défendu de le dire a quiconque, à part Anaïs bien sure !

Retournons donc à nos petites taches de rousseurs…je disais donc, qu’elle ne les aime pas et que chaque matin elle frotte le bout de son nez en espérant qu’elles resteront à tout jamais sur le gant de toilette. Mais sache que cela ne marche pas même si elle continue à s’y appliquer tous les matins…De toute façon sa maman les adore, alors …tant pis pour le gant de toilette !

Que te dire de plus de Triboulette ? Ah oui j’oubliais…elle a un frère, Triboulot, très rigolo, et une copine Anaïs. Anaïs, elle est super sympa et surtout elle a de la chance…elle n’a pas de tache de rousseur, ni de frère, parce qu’avoir un frère ce n’est pas tous les jours facile, tu sais ! Elle a une peau toute blanche en hiver, toute rose au printemps, toute dorée en été et en automne ? Triboulette ne sais plus très bien mais une chose est sure, c’est que même en automne elle n’a pas de taches de rousseurs ! Mais tu sais le plus marrant, c’est que Anaïs adorerait avoir les petites taches de Triboulette parce qu’elle sait bien que les princes charmants adorent « ces petites paillettes qui étincellent sous le soleil et sont si jolie en hiver ». C’est la maitresse qui l’a dit, et elle en sait des choses la maitresse … surtout en matière de princes charmants, parce qu’elle les collectionne alors elle doit bien savoir ce qui leur plaît !

Ah j’oubliais encore : Triboulette adore Anaïs qui adore Triboulette. Mais bien sure comme toutes les bonnes copines elles n´arrêtent pas de se chipoter. D’ailleurs ça surprend toujours Triboulot qui ne comprend pas les filles. Les garçons c’est plus simple : ça se donnent des coups de pied ou ça joue ensemble mais ça ne se disputent pas. Y’a un perdant et un gagnant et des fois c’est le gagnant qui se fait gronder mais ce n’est pas comme les filles qui disent toutes qu’elles gagnent mais personne, à part elles, ne sait qui a gagné…trop compliqué quoi !!!

Et Triboulot ? Comment il est ? « Ben c’est un garçon quoi ! » comme dirait sa grande sœur. Lui il ne sait pas si il a des taches de rousseurs…il ne voit pas celle de sa sœur d’ailleurs…sauf quand ils se disputent et qu’il la traite de « dalmatienne » juste parce que ça l’énerve et comme ça y gagne même si elle lui répond, très en colère, que « Perdita est très belle, na ! ». Et puis il adore faire des câlins à sa maman, surtout quand elle tend les bras à Triboulette et qu’il se précipite contre elle avant sa sœur…Il adore aussi les chatouilles de Triboulette et l’espionner quand elle est avec Anaïs, déguisé en l’homme invisible…Ça aussi c’est vachement marrant !

Voila, tu sais tout sur Triboulette, Anaïs et Triboulot …mais tourne la page et tu sauras pourquoi Triboulette, qui n’aimait pas les betteraves et ne les aime toujours pas (…comme toi d’ailleurs) en mange 10 petits dés quand sa maman en fait depuis que…

Triboulot ne veut pas marcher !

Tu te rappelles, Triboulot, le frère de Triboulette ! Celui qui la traite de dalmatien pour l’énerver ; celui aussi qui se précipite dans les bras de leur maman avant elle pour la taquiner…et bien j’ai oublié de te dire qu’il est aussi très capricieux et têtu comme une mule. Ecoutes bien et tu me diras si j’ai raison.

C’était un samedi après midi, il faisait très chaud et la forêt était très belle au printemps. Les oiseaux chantaient, les arbres bourgeonnais, les fleurs fleurissaient et les papillons volaient entre les branches.

Triboulette et Triboulot étaient partis en promenade avec leurs parents et ils gambadaient sur les chemins. Ils couraient après les papillons tout en comptant les violettes qu’ils rencontraient sur leur passage. En fait ils jouaient : celui qui auraient vu 10 violettes avant l’autre serait le gagnant. Triboulette en avait déjà 9 …et Triboulot, seulement 5. Triboulette était ravie …et Triboulot de mauvaise humeur. Sa sœur allait encore gagner et en plus il en avait marre de marcher.

« Je ne joue plus » dit-il en courant vers son papa « tu me portes ?». Triboulette était furieuse, elle allait gagner et son frère abandonnait la partie ! Elle décida donc de l’ignorer et de faire un bouquet pour sa maman. Triboulot lui s’accrochait à son papa « j’veux que tu me portes, j’ai mal au jambes ». Mais son papa ne cédait pas.

De rage il s’assit au milieu du chemin et se mis à se rouler par terre. Hélas ni Triboulette, ni ses parents ne le regardait et ils continuaient leur chemin sans s’occuper de lui. Triboulot décida donc de rester assis et d’attendre qu’ils fassent demi-tour…mais ils continuaient sans se retourner et Triboulot commençait à avoir un peu peur et ses parents continuaient tranquillement leur promenade.

Et sais-tu ce qui se passa ? et bien tout a coup il se mis a courir, il dépassa même ses parent et Triboulette en se tapant les fesses et en criant « ouille, aie aie aie, ouille …laissez-moi vilaines fourmis…allez-vous en ! » mais les fourmis furieuses d’avoir eu un intrus qui s’était assis sur leur nid et l’avait détruit en tapant du pied, s’énervaient de plus belle, lui montaient dans le dos et entraient sous son Tee-shirt ou encore descendait le long de son pantalon, passait dessous et lui piquaient les jambes.

Triboulot courraient de plus en plus vite, les fourmis bougeaient de plus en plus rapidement et piquaient de plus en plus fort…il arriva devant la maison, alluma le tuyau d’arrosage et s’aspergea d’eau de bas en haut et senti enfin la brulure des piqures s’atténuer. Les fourmis s’étaient échappées et elles couraient se sécher sous les feuilles du jardin. OUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF, il pouvait enfin respirer tranquillement et il s’assit tout tremblant d’émotion sur les escaliers. 

Et sais-tu quoi ? Il se promis de ne plus jamais se rouler par terre dans la forêt et depuis ce jour chaque fois qu’il dit a son papa « tu me portes ? » celui-ci lui répond en souriant « Demande aux fourmis, tu arriveras beaucoup plus vite a la maison » et sais-tu quoi ? Triboulot se remet donc à marcher tranquillement et surtout ne s’arrête pas en chemin !!!

Tu connais l’histoire du petit chaperon rouge ? Tu sais celui qui devait amener le petit pot de beurre à sa grand-mère ? Oui ? Et ben celle de Triboulette est similaire sauf que comme les bucherons n’existent plus, elle fut sauvée par Anaïs et ses betteraves ! Ah je te vois septique … en gros ça veut dire que tu n’as pas l’air de me croire…ben non, écoute-moi bien ou ouvre bien grand tes yeux et du verras que les betteraves il faut toujours en manger quelques petits dés !

Triboulette et Anaïs devait donc emmener un petit …Attend ! J’oubliais le plus important : cette histoire se raconte à table, devant une assiette de 10 petits dés betteraves, une cuillère à la main…ok si tu ne peux pas maintenant, il faudra le faire quand tu devras manger cette fameuse salade que tu n’aime pas mais qui est « pleine de vitamines » d’après ta maman et elle a bien raison malheureusement !!! Au fait autre petit détail : tu devras manger un petit dé chaque fois que tu entendras le mot « cuillère », C’est la règle ! Si pas de cuillère pas d’histoire !!! Donc…

Triboulette et Anaïs devait donc emmener un petit pot de beurre à la mamie de Triboulette et il fallait passer par la forêt. La grande forêt où…cuillère…Désolée mais c’est la règle…cuillère et histoire ou pas de cuillère et pas d’histoire !

… la grande forêt où se cache un loup féroce et surtout gourmand de petite fille toute fraiche et aux joues roses. Mais Triboulette et Anaïs sont très courageuses et elles n’ont pas peur du loup d’autant plus qu’elles courent très vite et qu’elles avaient bien déjeuné : Anaïs un grand plat de betteraves et Triboulette des morceaux de pain tout chauds car elle avait refusé de manger la salade de betteraves faite pas sa maman. Cuillère !

Cependant, après avoir fait quelques pas sur le chemin forestier, avant même qu’elles aient le temps de prendre les jambes a leur cou…un loup apparu ! Cuillère …eh eh le troisième petit dé à engloutir !

Le loup attrapa tout d’abord Anaïs. Mais à peine l’avait t-il saisi entre ses grosses pattes, qu’il la lâcha immédiatement : « tu pus la betterave, beurk … » dit-il « sauve toi vite pour ne pas gâcher mon repas » et il saisi aussitôt Triboulette transit de peur !   Allez, un autre dé de betterave pour savoir ce qui arrive à Triboulette…courage, c’est le quatrième !

Anaïs en avait donc profité pour se sauver …et Triboulette était entre les griffes de notre loup qui adore les petites filles toutes roses…et en plus Oh comble de malchance…elle sentait bon le pain tout chaud « quelle chance cet après-midi » dit le loup « me voila avec une brioche toute ronde et parfumé pour le gouter ». Cuillère !

Voilà tu as englouti la moitié de tes betteraves…il n’en reste plus que 5 autres morceaux !!!

On continue ? Oui ? Alors un autre petit dé, cuillère ! Il t’en restera plus que…4

« Waouh quelle chance que tu n’ais pas voulu manger la salade de betterave de ta maman…sinon je n’aurai rien eu pour le gouter ! » dit le loup. Triboulette, elle, se lamentait de ne pas avoir mangé quelques bouts de betteraves « le loup m’aurait lâché si j’ai senti la betterave et je serais avec Anaïs chez ma grand mère…hélas maintenant je suis entre ses pattes et je vois ces gros crocs sous mon nez »…aller un petit dé pour savoir ce qui arrive a la pauvre Triboulette !!!

Le loup allait donc croquer la pauvre Triboulette lorsqu’ Anaïs lui donna un gros coup de bâton sur la tête ! Il lâcha Triboulette qui roula par terre, la ressaisi par la chaussure et …cuillère !!!

…se retrouva avec une chaussure dans la main alors que Triboulette se sauvait à cloche pied sous les bois, et qu’Anaïs stimulé par les vitamines de sa salade de betteraves assommait le loup et rejoignait Triboulette en courant. Cuillère !

Les 2 demoiselles arrivèrent chez la grand-mère essoufflées et lorsque la mamie demande a Triboulette ce qu’elle voulait pour son gouter elle répondit : le dernier petit cube de betterave que tous les petits qui écoutent l’histoire doivent manger !!!